J5 : Musau 5 – Constantia

J5 : Musau 5 – Constantia

Il y a des matchs qui sont homériques , tragiques.
De par leur dimension , ils éclipsent les autres. Les participants deviennent des héros antiques, descendants des gladiateurs des arènes romaines.
Aurèle que ainsi Thomas n’ont pas failli et nous ont offert un spectacle pleins de fureur et de sueur.
Il y avait bien d’autres matchs mais il n’y avait pas autant de suspense, de tension mêlé au frisson que dans le leur.
Parfois un volant s’attarde sur le filet, hésite à basculer d’un coté ou de l’autre, parfois un coup de raquette parvient à faire la différence, souvent l’opiniâtreté des uns bousculent les certitudes des autres et le match devient plaisant.
Là, les spectateurs ont eu droit à bien plus.
Ce n’étaient plus des joueurs de badminton, c’étaient les barbares contre les romains. Un affrontement sans rémission, les points décisifs étaient présents, presque, à chaque set. Deux points d’avance pour nos vaillants gladiateurs à l’issue du premier set, un set à porté de plume et pourtant ils perdent cette première confrontation d’un rien.
Un ange passe et nos guerriers retrouvent la foi et gagnent le second set. Ils conservent leur rage et se jettent de plus belle dans le combat. Les adversaires, galvanisés par l’odeur du sang (enfin là j’exagère un peu) ne lâchent rien, à l’amorti des uns succède le contre des autres, les zones de divorce deviennent les lieux les plus prisés par les plumes et le match devient serré au point que les gorges des combattants n’émettent plus que des borborygmes, ils perdent l’usage des mots et s’expriment comme les premiers hommes de la terre.
Plus de tactique pour ces derniers points, seule la rage demeure.
Et nos héros, fidèles à la tradition,meurent la raquette à la main.
En leur honneur, le reste de l’équipe (sauf un membre dont je tairai le nom pour ne pas le vilipender davantage) les venge sauvagement.
Nous gagnons 6/2 grâce à la glorieuse défaite de nos héros.
Notre capitaine, la larme à l’œil, propose de dresser une stèle dans le gymnase à l’endroit même où ils sont tombés.
Refus incompréhensible du concierge. 

Steve